« Nommez-vous la Communauté de la Sagesse pour l’instruction des enfants et le soin des pauvres. »

(Lettre de Saint Louis-Marie, 4 avril 1715)

1. Origine des Filles de la Sagesse

C’est saint Louis-Marie Grignion de Montfort qui a fondé la Congrégation des Filles de la Sagesse. Il lui donna pour première supérieure la Mère Marie-Louise de Jésus qu’il forma lui-même, et à qui il confia, peu avant sa mort la Règle des Filles de la Sagesse. Sous la conduite d’un tel maître, la sainte Mère arriva en peu de temps par la dévotion à la Très Sainte Vierge à la possession de la divine Sagesse. Elle mourut à Saint-Laurent-sur-Sèvre, le 28 avril 1759. C’était le même jour, à la même heure et dans la même maison que son saint Père était mort 43 ans plus tôt.

Les Filles de la Sagesse étaient alors quelques dizaines formées à leur image. Avant le trop fameux concile Vatican II, elles étaient répandues à peu près dans le monde entier.

2. Esprit

La fin intérieure des Filles de la Sagesse est l’acquisition de la divine Sagesse. (Règle) Ce que les anciennes Constitutions développent ainsi : La Congrégation de la Sagesse est particulièrement chargée de montrer Jésus-Christ au monde, comme la Sagesse de Dieu, Sagesse qui, par les douleurs l’indigence et la folie de la croix, est venue combattre la sagesse orgueilleuse du monde, son estime des richesses et son amour du plaisir. La vocation particulière des Filles de la Sagesse est donc d’être humiliées appauvries, broyées par la croix de Jésus-Christ, et de devenir avec lui la victime du monde pour en être le salut.

Filles du Père de Montfort, elles regardent la sainte Vierge comme la Supérieure et la Mère de toute la Communauté, s’appliquant à pratiquer le saint esclavage de Jésus en Marie enseigné par le Saint Fondateur. Chaque jour, elles récitent la Petite Couronne de la Très Sainte Vierge et son Rosaire.

3.Œuvres

La Congrégation a pour fin spéciale : 1° l’instruction et l’éducation de la jeunesse ; 2° le soin des pauvres et des malades ; 3° le renouvellement des âmes dans les retraites.

4. Les Filles de la Sagesse de la Maison-Sainte-Anne…

Après un long temps d’épreuve, les Sœurs de la Maison-Sainte-Anne, ont embrassé la Règle monfortaine. Le 19 mars 2000 ont eu lieu, en Belgique, les deux premières vêtures et, un an plus tard, une troisième. Tout en continuant à se former selon l’esprit du saint Père de Montfort, elles se sont adonnées depuis aux œuvres propres à leur Institut : soutien scolaire, catéchisme, aide aux personnes âgées ou infirmes, activités d’été, aide aux retraites spirituelles…

Filles de la Sagesse, les Sœurs de la Maison-Sainte-Anne veulent, avec la grâce de Dieu, à l’exemple de leurs saints Fondateurs, être fidèles à la sainte Église catholique, apostolique et romaine. C’est pourquoi, pour leur propre conduite comme dans leurs œuvres, elles sont dociles au Magistère des légitimes successeurs de saint Pierre et refusent de suivre la doctrine et les réformes qui ont ravagé l’Église depuis Vatican II.

5. … à Saint-Maurice

Le 6 février 2006, elles ont la grâce de venir s’installer au lieu-dit Saint-Maurice, à 17 km de Montfort-sur-Meu, lieu natal de saint Louis-Marie. Là, elles occupent les bâtiments attenant à la Chapelle Saint-Maurice, joli petit sanctuaire du XVII, XVIII^e siècle, qui a également été mis à leur disposition par Monsieur l’abbé Guépin. Ce dernier leur y assurait la divine Présence, avec la célébration des saints mystères. Le 19 janvier 2011, pour la première fois dans ce lieu, il revêtit une postulante du saint habit.

Digne Mère de Dieu, Vierge pure et fidèle,
Communiquez-moi votre foi,
J’aurai la Sagesse par elle,
Et tous les biens viendront en moi.

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort